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Cette petite douceur qui chavire notre coeur

19 octobre 2021 | Articles

Par Andréanne Gignac Ricard, tech. dt.

À quelle petite douceur fait-on référence ? C’est à vous de le découvrir ! 

Voici quelques indices :

1.  Nous le dégustons après un repas accompagné, parfois, d’une boisson chaude.

2.  Il se glisse facilement dans les boîtes à lunch de toute la famille.

3.  Le Père-Noël adore le tremper dans le lait.

Le Père Noël adore les biscuits en pain d’épices !

Vous avez deviné !

La réponse est le petit gâteau sec ou traditionnellement nommé « biscuit ». Cette douceur réjouit les enfants comme les adultes depuis des décennies. Cependant, est-ce que vous connaissez réellement son histoire ?

Son périple commence en occident. À cette époque, « les marins fabriquent les « biscuits de mer », une galette spongieuse et dure qui se conserve très longtemps, parfaite pour les longues randonnées à bord du navire ». Les ingrédients sont simples : de la farine, de l’eau, du sucre et du sel. Par contre, la galette demeure très sèche. Elle doit être trempée dans des boissons chaudes pour la rendre plus molle. 

« Au 15e siècle, sous le règne de Louis XIV, le « pain de munition », semblable à la recette de base des marins, est employé comme moyen de subsistance pour les soldats » . « En 1533, Catherine de Médicis fait découvrir à la France les biscuits cuillère dus à l’ustensile, qui sert à dresser la pâte ».

Plusieurs versions du biscuit se manifestent au Moyen Âge. « Les « oublies », en forme de cornet, sont cuits dans une plaquette en fer. Il est devenu populaire par les marchands ambulants que l’on nomme « oublayeurs ». Par la suite, « les échaudés » sont des pains à base de farine, de beurre, de sel et d’anis et modelés en forme de couronne. Ils sont distribués lors des occasions aux clercs. Ils sont cuits dans l’eau bouillante, séchée et mis au four ». « La « nieulle » est une pâte ferme, que l’on trempe dans l’eau bouillante pour ensuite être cuite au four et saupoudrée de cendres de vigne ». Finalement, en 1886, le biscuit petit-beurre, originaire de Nantes, connut un succès instantané. 

Au Québec, au cours des années 1900, le secteur de la biscuiterie connaît un essor fulgurant. La concurrence entre les entreprises semble avoir été féroce à l’époque. Les multinationales, Christie’s (Oreo), Viau & Frère (Whippet) et Leclerc (Gelée éponge) se battent afin de devenir la référence en matière de biscuit auprès de la population. Le public cible est spécialement les femmes au foyer qui s’occupent de la maisonnée. 

Leclerc localisé à Québec et Viau et Frère, à Montréal, font partie du moteur économique du Québec durant cette période.  Leclerc est la seule biscuiterie familiale qui demeure encore aujourd’hui purement québécoise. Son fondateur, François Leclerc, tient à ce que la petite entreprise reste la propriété du Québec. Pratiquement toute la famille ainsi que la future génération à venir mettent la main à la pâte en occupant divers postes au sein de l’organisation. D’ailleurs, selon les rumeurs, c’est sa femme, Zélia, qui invente la recette de biscuit à la gelée. Pour braver les embûches pendant la crise économique, ils doivent se montrer créatifs et continuer à innover en s’ajustant au contexte économique fluctuant. Ceci nécessite de conserver les recettes simples et au goût du jour tout en suivant les tendances du moment. Leclerc reste gravé dans le cœur de la population du Québec pour l’ensemble de son œuvre ainsi que la belle histoire derrière cette petite entreprise familiale devenue une multinationale.   

Chaque pays possède son biscuit traditionnel. 

  • France : « Le biscuit de Reims traditionnellement trempé dans le champagne ».
  • Bretagne : « Les Galette Saint-Michel », qui contient beaucoup de beurre.
  • Écosse :  « Les shortbreads, des biscuits sablés servis lors de l’heure du thé ».
  • Allemagne : « Le Lebkuchen », un pain d’épices traditionnel allemand.
  • Sienne : « Le panforte, de forme octogonale, plate, à base de miel, amande, gingembre, farine et noix ».
  • Suisse : « Les Leckerli de Bâle, un gâteau aux épices à base de miel, de fruits confits et d’amandes ».
  • Alsace :« Le kugelhopf, une brioche aux raisins et aux amandes qui ressemble à un biscuit ».
Le Double péché vanillé : le biscuit qui fait l’unanimité auprès des petits comme des grands, car sa texture est à mi-chemin entre en fudge et un brownie.

Biscuit ou galette ?

Est-ce que biscuit et galette sont synonyme ? Est-ce qu’une galette est plus santé qu’un biscuit ? Autour de vous, chacun a sa propre interprétation. Selon Le grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française, une galette est un gâteau rond et peu épais constitué d’une pâte sucrée et cuite au four, tandis que le biscuit est définit comme un aliment à base de farines alimentaires, de matières sucrantes, de matières grasses, d’œufs et de tout autres produits alimentaires.

À La Fabrique Gourmande, toute notre équipe adore ce petit délice sucré. Chaque biscuit est confectionné avec des ingrédients simples, en ajoutant des ingrédients d’ici.

Ce délice sucré traverse plusieurs crises, évolue au cours des années et s’adapte aux nouvelles tendances. C’est pour ces raisons que nous l’aimons autant depuis des décennies.

Nos Biscuits
Le Citronné-sucré se distingue par sa texture friable et son goût naturel de citron, ainsi que part ses ingrédients simples et locaux.

Source :

Ferland, Catherine, 2020, Les biscuits Leclerc, une histoire de cœur et de pépites, Québec, Les éditions du Septentrion.

Perrier-Robert, Annie, 1998, Les Biscuits, France, Les éditions du Chêne-Hachette.

Office québécois de la langue française :

http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=17031362

http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8429040

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